Dans une continuité par rapport aux reconnaissances des genres multiples et des personnes non genrées, le gouvernement français planche sur une dénomination des enfants par des numéros à leur naissance jusqu’à ce qu’ils puissent choisir eux-mêmes leur genre et leur prénom.
Depuis quelques semaines, et suite aux revendications des groupements LGBTQ+, de nouvelles mesures visant à permettre plus facilement aux individus de définir leur genre comme bon leur semble sont à l’étude. Parmi celles-ci, nous retrouvons une des propositions phares : l’impossibilité pour les parents d’imposer un genre à leur enfant par le choix d’un prénom. De ce fait, les enfants ne seront plus déclarés par les parents en mairie par la définition du nom et des prénoms des nouveaux-nés mais par un système de numéros. Ce qui permettra aux enfants d’être en capacité de choisir eux-mêmes leur prénom en même temps que leur genre, ces deux éléments étant étroitement liés.
En effet, nous sommes tout à fait en droit de nous interroger sur l’impact essentiel du prénom sur l’identité de genre de l’enfant : comment Gérard peut-il se sentir femme s’il est déjà enfermé dans un schéma social où son prénom le ramène forcément au sexe masculin ? Et, à l’inverse, comment Élodie peut-elle s’émanciper de son prénom pour vivre une potentielle vie de Chevreuil si elle s’identifie comme un cervidé ? Heureusement, les avancées continuent en la matière et notre société s’adapte peu à peu à cette nouvelle liberté de genre.
Un système semblable à celui de l’immatriculation des véhicules.
Afin d’identifier, à des fins administratives, les enfants, ce qui est indispensable malgré l’absence de prénom, le gouvernement réfléchit à un système semblable à celui du « SIV » (système d’immatriculation des véhicules) pour les enregistrements des véhicules auprès de l’ANTS. Les bébés se verraient attribuer chronologiquement les numéros d’identification, et le modèle le plus soutenu serait celui du AAAA, pour l’année, suivi du revenu fiscal de référence des parents et de la pointure de la mère. Ce qui donnerait par exemple : 2024-18578-38, pour un petit né à Saint-Denis, ou 2024-1236470-39 pour un nouveau-né à Levallois.
Quant à l’âge auquel l’enfant pourra choisir son genre et son prénom, les avis divergent entre la majorité, 18 ans, ou un âge antérieur où l’enfant est déjà susceptible de faire ses propres choix, comme 5 ou 6 ans.