Notre protagoniste, Enzo, est un jeune cadre parisien dans une multinationale implantée au cœur de la capitale française, dans le quartier de la Madeleine.
Récemment, pour montrer sa réussite aux yeux de tous, il a acquis une voiture dotée d’un V8 bi-turbo pour rouler à 50km/h maximum.
Enzo gagne bien sa vie, entre son salaire et ses avantages divers, il dégage entre 60 et 70 000 euros par an. Un salaire confortable qui ne lui permet malgré tout pas de vivre juste à côté de son travail dans le huitième arrondissement de Paris. Enzo habite en banlieue, et a choisi la voiture pour ses trajets quotidiens.
Il y a quelques semaines, Enzo a décidé d’acquérir un nouveau véhicule « à la hauteur de son standing » et « représentatif de sa prestance et de sa fougue » : une Mercedes « C63 AMG » dotée d’un moteur V8 bi-turbo qui ne sort pas moins de 510 chevaux. Une prouesse technologique pour une vitesse maximale de 290 km/h et un 0 à 100 expédié en 3,9 secondes.
Le problème, c’est qu’Enzo ne pourra jamais utiliser cette puissance puisque ses trajets se résument uniquement à une multiplication d’embouteillages, de feux rouges et de travaux.
Nous avons d’ailleurs essayé : nous avons réalisé exactement le même temps de trajet en Renault Twingo et en voiture sans permis que lui pour relier son domicile à son travail. En consommant 5 fois moins d’essence !
Interrogé sur ce choix, Enzo nous explique « J’ai écouté ‘63’ de Kaaris en boucle l’autre jour, je me suis dis qu’il m’en fallait absolument une ! ». On comprend mieux.
Finalement, Enzo aura fait comme beaucoup de jeunes actifs à qui on donne un peu trop en sortie d’école : un achat de positionnement social.