Horrible souvenir que cette mésaventure pour Caroline, employée du service Ressources humaines d’une PME localisée dans l’ouest de la France : elle a répondu « Merci, à vous aussi » à son patron lorsque ce dernier lui a souhaité son anniversaire le 27 juillet 2019.
Depuis cette date fatidique, le souvenir la hante jour et nuit. Caroline ne cesse de ressasser cette réponse improbable qui l’a couverte de honte devant ses collègues qu’elle a depuis quitté, ne pouvant se résoudre à les voir tous les jours et préférant démissionner.
Elle nous raconte : « Je me souviens parfaitement de ce jour, de ces 30 secondes qui ont bouleversées ma vie… j’étais en pause, je prenais mon café, et soudain Monsieur Pottier [le gérant de la boîte où Caroline travaillait, NDLR] arrive dans la pièce et me lance ‘Joyeux anniversaire Caroline !’. Et moi, comme une truffe, je réponds ‘Merci à vous aussi !’. Je ne sais pas ce qu’il m’ait passé par la tête. J’étais fatiguée. » nous raconte-t-elle.
De cette réponse, s’en est suivi des rires moqueurs de tous les employés présents dans la salle de pause. Pendant de longues minutes, le seul sujet de conversation du groupe a été cette phrase inouïe de notre Caroline qui venait piètrement de répondre « à vous aussi » au patron dont ce n’était pas du tout l’anniversaire puisqu’il est né un 12 janvier, ce qui n’a rien à voir avec le 27 juillet, vraiment rien.
Les semaines qui suivent sont atroces pour Caroline, ses collègues tournent en boucle sur l’affaire. Des « à vous aussi ! » résonnent aux quatre coins de l’entreprise, à toutes heures, tous les jours. La seule réponse que Caroline obtient à ses questions est encore et toujours « à vous aussi ! ». Des post-its sont collés sur son espace de travail avec toujours cette même mention et ses collègues iront jusqu’à tagger les façades de son domicile personnel avec la phrase « à vous aussi ! » en énormes caractères. Caroline tombera en dépression avant de démissionner quelques mois plus tard.
Mais heureusement, aujourd’hui, elle va mieux, Caroline a un nouveau travail, elle a déménagé et ses soucis sont derrière elle. Un soulagement pour elle et sa famille.
À la fin de notre entretien, nous souhaitons « bonne chance dans sa nouvelle aventure » à Caroline, ce à quoi cette cruche nous répondra « à vous aussi ! » alors que nous n’avons aucune nouvelle aventure.