Jean-Paul est un homme avec la tête dans les nuages. Constamment déconcentré par ce qui l’entoure et facilement perturbable, il est très compliqué de suivre ses conversations tant il passe du coq à l’âne toutes les 5 minutes.
Pour Jean-Paul, tout commence à l’âge de 8 ans, lorsque son oncle lui offre une chèvre. Cadeau peu commun pour la plupart, mais rien d’anormal pour cette grande famille d’agriculteurs à l’arbre généalogique en forme de cercle. Cette petite chèvre, nommée Babouchka, sera installée dans la chambre de Jean-Paul, comme s’il s’agissait d’un cochon d’inde par exemple.
« J’étais émerveillé par ce superbe cadeau de mon tonton, nous raconte Jean-Paul, je dormais avec, je jouais avec, c’était ma meilleure amie ! Très rapidement, j’ai commencé à me tartiner les parties intimes avec du beurre de cacahuètes pour qu’elle me lèche » dérape alors le sexagénaire, avant de se reprendre « désolé, j’étais perdu dans mes pensées ».
« Ensuite, au décès de papa, j’ai repris l’élevage familial en tant qu’ainé de la famille, j’avais 14 ans. » poursuit-il. « Et vous savez comment c’est à 14 ans, vous avez le bout du gland qui frétille, j’ai essayé plein d’animaux… mais pardon, je ne sais pas pourquoi je vous dis ça ».
Jean-Paul poursuivit ses récits tous plus étranges les uns que les autres pendant deux heures, dont nous vous passons les détails. Avant de conclure « Je passe toujours du coq à l’âne, j’avoue ». Phrase à laquelle nous nous refusons à imaginer qu’il s’agit d’autre chose que de l’expression française.