Le verdict est tombé, et il risque fort de faire jurisprudence, l’assassin d’un jeune homme qui utilisé à outrance la réponse « Quoicoubeh » à tous les « Quoi ? » a été relaxé par le tribunal de grande instance ce matin.
L’affaire remonte à mi-janvier, lorsque Richard, septuagénaire, excédé par les réponses incohérentes d’un jeune voisin l’abat de 78 coups de spatule à crêpe. En effet, cela faisait presque que 6 mois que l’adolescent ne répondait aux questions de ses interlocuteurs que par des « Quoicoubeh », ce qui était incroyablement irritant pour son entourage proche et moins proche.
« À chaque fois que nous essayions de dialoguer avec, nous avions le droit à des phrases incompréhensibles auxquelles nous ne pouvions que dire ‘quoi ?’ » se remémore une professeure de l’élève, « et forcément, à chaque ‘quoi ?’ s’affichait un espèce de sourire débile sur son visage juste avant qu’il ne dise ´QUOICOUBEH’, un vrai petit con. ».
Une voisine nous explique aussi qu’il avait prit l’habitude de « se poster au pied de l’immeuble le matin et de crier des phrases aléatoires dans le seul objectif que quelqu’un ouvre la fenêtre en disant ´quoi ?!’ et qu’il puisse crier son mot de merde ».
Le petit jeu dure 6 mois, mettant sous pression toute sa communauté, de ses parents à ses voisins en passant par ses professeurs ou encore le facteur, le jeune homme se met tout le monde à dos. Jusqu’au jour où Richard, qui faisait des crêpes chez lui, en a eu assez de ces enfantillages.
Il est 14 heures 30 ce jour là quand Kevin, notre adolescent, se pointe au rez-de-chaussée de son bâtiment, et hurle "Qui pour manger des fléchettes de caramel pile au rond-point du Pichon nain ?". Comme d'habitude, personne n'y comprend rien, puisqu'il n'y a rien à comprendre. Richard, emporté par sa cuisine, oublie un instant d'être sur ses gardes, et répond machinalement "Quoi ?" par sa fenêtre. Kevin, tout heureux que son stratagème ait fonctionné, lancer un énorme "QUOICOUHEB !". S'en est trop pour Richard, qui, ni une ni deux, dévale les escaliers avec le seul ustensile qu'il avait en main : sa spatule à crêpe. S'en suit une scène d'une rare violence : Richard, rouge de colère et excédé assène de multiples coup de spatule sur l'adolescent couché au sol. Il ne survivra pas à ses blessures.
Finalement, quelques semaines plus tard, Richard sera relaxé par le tribunal, estimant que son acte était "d'intérêt commun" et semblable à de la "légitime défense". Dans le quartier, les habitants se réjouissent du calme retrouvé, et de la quiétude de l'environnement.
Quant à la famille de Kevin, elle estime qu'il s'agit "d'un mal pour un bien".