Paris – Dans un geste audacieux qui restera sans doute dans les annales des solutions rapides (mais discutables), l’INSEE a annoncé aujourd’hui une réforme révolutionnaire : le seuil de pauvreté en France sera désormais fixé à 20 € par mois. Une décision qui, selon l’institut, permettra d’éliminer statistiquement la précarité en un clin d'œil.
"Il faut savoir être pragmatique," a déclaré un porte-parole de l’INSEE lors d’une conférence de presse. "Avec ce nouvel indicateur, nous avons enfin atteint l’objectif que tout le monde attendait : plus aucun Français ne sera considéré comme pauvre. C’est une victoire pour les chiffres, et après tout, c’est ce qui compte."
La pauvreté ? C’est fini (sur le papier)
D’après le rapport publié ce matin, ce nouveau seuil se base sur une "méthodologie modernisée". Exit les anciennes méthodes complexes qui prenaient en compte les dépenses essentielles, les revenus médians ou le coût de la vie. "On a simplifié ! Pourquoi se compliquer la vie quand il suffit de baisser les attentes ?"
Concrètement, toute personne disposant de plus de 20 € par mois sera désormais considérée comme vivant dans des conditions décentes. "Avec 20 €, on peut acheter un kebab, un café et un ticket de métro. Franchement, que demander de plus ?" s’interrogeait un des auteurs de la réforme.
Réactions partagées
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Si certains se réjouissent de cette avancée "statistique", d’autres n’ont pas manqué de critiquer cette décision. "C’est du génie : ils viennent de réinventer la prospérité à coups d’excel," ironise un économiste.
Des associations de lutte contre la pauvreté dénoncent un "coup de com’ cynique". "On pourrait aussi fixer le seuil de pauvreté à 1 €, comme ça, tout le monde devient millionnaire en comparaison," a déclaré un porte-parole du collectif SOS Pauvreté.
Mais certains citoyens semblent avoir pris la nouvelle avec humour. "20 € par mois ? Super, je vais arrêter de me plaindre ! D’ailleurs, dès demain, je pars en vacances… dans ma tête," plaisante Gérard, retraité et ancien statisticien.
Un plan aux multiples avantages
Du côté du gouvernement, on ne cache pas sa satisfaction. "Cette réforme simplifie beaucoup de choses," a expliqué un haut fonctionnaire. "D’abord, on n’a plus besoin de multiplier les aides sociales. Ensuite, on pourra enfin dire que la France a atteint le plein emploi ET zéro pauvreté. C’est beau, non ?"
Même la Banque de France applaudit. "Grâce à cette initiative, nous pourrons débloquer des fonds pour des projets plus ambitieux. Par exemple, repeindre les façades des agences Pôle emploi en doré. Tout le monde sera gagnant !"
Les prochaines étapes
Encouragé par cette réussite, l’INSEE envisagerait d’autres ajustements "créatifs". Parmi les pistes à l’étude :
- Redéfinir la retraite comme une période "de repos facultatif", permettant de déclarer que tous les retraités sont actifs.
- Inclure les rêves dans le calcul du revenu disponible. "Si vous rêvez d’être riche, alors techniquement, vous l’êtes au moins 8 heures par nuit," précise le rapport.
- Affirmer que posséder un compte Netflix ou Spotify équivaut à vivre dans le luxe.
Un avenir radieux ?
En attendant, la France savoure déjà les fruits de cette réforme. Le président a annoncé qu’une grande fête nationale serait organisée pour célébrer "la fin de la précarité" : au programme, un banquet à volonté… dont le menu sera plafonné à 19,99 €.
Et pour les sceptiques, l’INSEE se veut rassurant : "Si ça ne marche pas, on pourra toujours baisser le seuil à 10 €. Voire 5 €. Il y a toujours une marge de manœuvre."
Une chose est sûre : grâce à ces nouvelles méthodes, les problèmes peuvent disparaître… au moins sur le papier.