La théorie du ruissellement, chère à notre président Emmanuel Macron, développe le principe selon lequel les personnes les plus riches ne devraient subir que peu d’impôts afin qu’elles puissent réinvestir leurs gains pour en faire profiter la société.
Belle sur le papier, cette théorie se vérifie-t-elle dans les faits ?
Prenons l’exemple de Donaldville, où vit le richissime Picsou, comme base de recherche.
Le maire de la ville applique la théorie du ruissellement depuis de nombreuses années : baisse d’impôts, hausse des exonérations de charges, création de zones blanches, et multiplication des niches fiscales. Grâce à cette politique économique favorable, Balthazar Picsou, bourreau de travail, s’est considérablement enrichi. Sa fortune est aujourd’hui estimée à 7,6 milliards d’euros, contre seulement 2 milliards avant la mise en place du plan de ruissellement. Sur l’enrichissement des plus riches, cela semble fonctionner.
Quid des autres habitants ?
Entre 2017 et 2024, le revenu moyen des habitants de Donaldville est passé de 2 356 € à 2 768 €, soit une hausse de presque 20%. Ce chiffre semble favorable, mais il faut nuancer : les 10 % les plus riches ont connu une augmentation moyenne de 34 % de leur revenu, contre une variation de -4,6 % pour les 10 % les plus pauvres (chiffres de l’inflation annulés par indexation).
Du côté des recettes de la ville, les impôts ont baissé de 27 %, ce qui a engendré des coupes budgétaires et des non-renouvellements de postes dans la fonction publique.
Autre donnée importante : 73 % des habitants de Donaldville estiment ne pas être un bon exemple pour cette enquête puisqu’ils évoluent dans un environnement fictif.
Reste à savoir si les données auraient été meilleures en faisant autrement.