Le monde de la campagne n’attire plus. Les champs à perte de vue, les espaces vides et inanimés des petites villes, l’air pur, l’équilibre vie privée et vie professionnelle, l’absence d’embouteillage, le calme, … les nouvelles générations n’en veulent plus.
Richard, agriculteur depuis plusieurs années, ne déroge pas à la règle : en burn-out face à la pression constante que lui font subir son blé et sa moissonneuse batteuse, il nous raconte. « Tu vas revenir me couper correctement Richard ? » n’hésite pas à lancer ses plants de blé à 22 heures un samedi. « Tu trouves vraiment que cette botte de foin est homogène ?! » ou encore « Tu t’en vas déjà ? Il est 18h, t’as pris ton après midi ? » lui répète constamment sa moissonneuse batteuse.
Au delà de cette pression, Richard regrette aussi l’absence de trajet « travail - domicile » : « si j’avais au moins une heure de transport pour me changer les idées après le travail, mais jamais, j’ai 3 minutes à pied entre ma ferme et ma maison, un calvaire. Je passe le pas de la porte avec tous mes soucis en tête… » nous explique-t-il. S’ajoutent aussi les nuisances sonores nocturnes « Tous les soirs, toutes les nuits, j’entends des hiboux et des chouettes hululer depuis ma chambre, impossible de dormir la fenêtre ouverte. ». Un calvaire.
Pour toutes ces raisons, Richard va sauter le pas : il va tout plaquer pour devenir banquier à Paris. En plein cœur de La Défense, notre ancien agriculteur habitera un 22m2 à 49 minutes de métro, son rêve.