Mai est traditionnellement le mois où les proverbes fleurissent autant que les cerisiers. "En mai, fais ce qu'il te plaît", dit-on avec un sourire aux lèvres, prêt à embrasser les journées ensoleillées et les soirées douces. Mais pour Jean-Marc, un optimiste incorrigible, ce dicton a pris une tournure pour le moins... rafraîchissante.
Jean-Marc, adepte des shorts et t-shirts dès que le thermomètre franchit les 15°C, a décidé de vivre le proverbe à fond. Lundi dernier, alors que les rayons du soleil perçaient timidement les nuages, notre héros du jour s’est dit qu'il était temps de sortir la plancha et les sandales. Après tout, pourquoi attendre juillet pour savourer les plaisirs estivaux ?
Tout allait bien jusqu'à ce que le temps, capricieux comme une diva de la météo, décide de rappeler à Jean-Marc que Mai n’est pas Juillet. En pleine session de bronzage improvisée, un vent glacial et une pluie battante se sont abattus sur notre courageux vacancier. Jean-Marc, ne se laissant pas démonter, a persévéré sous son parasol, persuadé que le proverbe le protégerait. Hélas, il semblerait que les dictons populaires n'offrent aucune garantie contre les courants d'air et l'hypothermie.
C'est ainsi que deux jours plus tard, Jean-Marc, éternuant comme une locomotive à vapeur et grelottant comme une feuille, a dû se résoudre à consulter son médecin. Le verdict ? Une pneumonie bien carabinée. "En Mai, fais ce qu'il te plaît, mais pense à ton pull-over !" lui a conseillé le docteur, mi-figue mi-raisin.
Alors que Jean-Marc sirote maintenant des litres de tisane au miel sous une couverture épaisse, il médite sur les subtilités des proverbes. "Peut-être qu'ils veulent dire qu'on doit faire ce qu'il nous plaît... mais avec modération", confie-t-il, la voix enrouée, mais le sourire toujours présent.
Ses amis, quant à eux, ne manquent pas de lui rappeler cette aventure à chaque occasion. "Jean-Marc, tu fais ce qu'il te plaît, mais nous, on préfère les vacances sans antibiotiques", plaisante son voisin Gérard, en apportant un pot de soupe maison.
Quant à Mai, il continue de jouer les trouble-fêtes, passant de journées estivales à des soirées presque hivernales, comme pour rappeler à tous les Jean-Marc de ce monde que la météo reste la seule véritable maîtresse des horloges. Alors, cher lecteur, en ce mois de Mai, fais ce qu'il te plaît, mais garde un œil sur le baromètre et une écharpe à portée de main. On ne sait jamais, la météo a plus d'un tour dans son sac !