« Têtes en l’hair », « Capil’hair », « Récèp’tif » ou encore « Diminu’tif » et « Hair du temps », les jeux de mots sont légions dans le monde des salons de coiffure. Au point de se demander si une des conditions obligatoires à l’ouverture d’un coiffeur est d’avoir un nom avec un jeu de mot. Mais contre toute attente, la réponse est non !
En effet, dans le Val d’Oise, à Cergy, un salon de coiffure vient d’ouvrir en ne mettant aucun jeu de mots dans le nom de son enseigne. Le coiffeur, qui fait l’angle d’une rue passante, se nommera « La coupe de feu ». Aucune référence, aucune acrobatie avec la langue française, le nom est clair, simple et dénué de second sens.
D’abord perplexes, les habitants de Cergy peinent à réaliser qu’il s’agit d’un salon de coiffure : « Un salon de coiffure ? Vous êtes sûr ? Pourquoi il ne s’est pas appelé ‘Delete Hair’ ou ´Dégusta’tif’ comme un vrai coiffeur ? Ça ne m’inspire pas confiance ! », nous raconte une voisine du salon. Même constat chez la concurrence, le salon « Je fais ce que cheveux ! », situé en centre-ville de Cergy : « J’ai toujours redouté l’ouverture d’un coiffeur concurrent, mais là, avec le nom de son enseigne, il n’a aucune chance de rivaliser. »
Et oui, parce que c’est bien prouvé, les coiffeurs ayant un jeu de mots de qualité comme nom ont environ 17 fois plus de chance d’avoir du succès, souligne l’INSEE, qui publiait récemment un article sur le sujet. « Une coupé de cheveux, c’est une coupe de cheveux. Ce qui fait la réussite d’un salon de coiffure ne tient pas en sa capacité à couper des cheveux, c’est à la portée de tous. Ce qui génère le succès dans la coiffure, c’est la qualité du jeu de mots de l’enseigne. » précisait l’institut de sondage dans sa parution.
Interrogé par nos équipes, Sylvain, le gérant de « La coupe de feu » essaie tant bien que mal de se défaire de cette situation : « Je ne comprends pas… mon salon a un jeu de mots, la coupe de feu, comme dans Harry Potter enfin ! C’est ça la blague ! » nous explique-t-il un cheveux énervé.
Sauf que, trop tard, personne n’avait la référence à Harry Potter, le mal est fait.